Artiste autodidacte, il fut une figure majeure de l'art minimal (art de la réduction, de l'austérité stylistique, de la forme épurée, du geste artistique neutre, du refus de l'élégance pour aller à l'essentiel).
Après avoir pratiqué le dessin, le collage et la peinture, Dan Flavin en rébellion avec le conformisme du tableau, il découvre son moyen d'expression; la lumière. Les œuvres de Dan Flavin, parfois comparées aux toiles de Rothko, ont été exposées dans des lieux incontournables de l'art contemporain comme le musée Guggenheim de New York (1971et 1992 , la seconde installation ayant été réalisée à l'occasion de la réouverture du musée après rénovation).
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Dès 1961, on voit apparaître ses premières créations; des volumes auxquels il ajoute des tubes fluorescents. Ces jeux de lumière donnent toute son ampleur à un espace, ses oeuvre sont crées spécialement pour un lieu et donnent une ambiance particulière. Les tubes en sont généralement la seule source de lumière. Les œuvres sont réellement impalpables, on ne pourrait même pas poser son regard sur elles; c'est pour l'artiste une façon de supprimer un mode de relation émotionnel souvent rattaché aux objets dont on apprécie par exemple la texture en les touchant.
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Untitled |
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Parallèlement à la volonté de proposer une œuvre attachée à un lieu spécifique, D. Flavin a créé également des séries dont la plus fameuse est celle des monuments de lumière en « Hommage à Tatlin », dès 1964.
Son travail s'étend à des lieux plus insolites qu'une salle d'exposition, comme la Gare centrale de New York en 1977, ou l'église Santa Maria Annunciata à Milan où l'aménagement a été achevé en 1997 après la mort de l'artiste, sur la base de ses dessins.
En Mai 1996, Don Guilio Greco, curé de la paroisse de Santa Maria Annunciata demande à Dan Flavin de l'aider à rendre son église plus conviviale. Il n'a jamais accepté d'intervenir dans des monuments religieux consacrés car il a gardé un très mauvais souvenir de l'Eglise catholique. Mais contre toute attente, il accepte.
Grâce aux dons de la collectionneuse Laura Mattioli Rossi et de deux grandes fondations que sont la Dia Foundation de New York et la Fondation Prada de Milan, le projet voit le jour.
Après avoir envoyé son assistant Steve Morse, photographier et faire des relevés, l'artiste boucle le projet deux jours avant de mourir. L'église sera inaugurée le premier anniversaire de sa mort.
Flavin a redessiné l'espace avec ses tubes de couleurs. La voûte de la nef centrale s'illumine d'un bleu intense qui va se dégradant dans les nefs latérales. Une chaude lumière rouge inonde le transept tandis que l'abside et l'autel rayonnent d'or telle une mosaïque byzantine. C'est le soir que les lumières prennent toute leur intensité quand les ultraviolets traquent et exaltent tous les blancs présents dans l'église, aussi bien celui des murs que celui des vêtements des fidèles ou des visiteurs.
Cette oeuvre est particulièrement intéressante, car l'artiste en opposition avec la religion à su faire de ce lieu une oeuvre à part entière, ce sont finalement ses lumières qui vont apporter le "supplément d'âme" à ce lieu sans grand intérêt architectural et sans charme. De plus, une église est un lieu pieux, de culte, or, le jeu de lumières et de couleurs flashies la désacralisent, et à la fois rappelle la couleur des vitraux et créent une sortent de lumière céleste.
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Eglise Santa Maria Annuciata |
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Gare centrale de New York |