dimanche 20 novembre 2011

Light Art Performance Photography

Pour faire du Light Painting, il suffit simplement de stabiliser son appareil au moyen d’un trépied et de faire un déclenchement long, soit en se mettant en priorité vitesse avec une ouverture de quelques secondes, soit en maitrisant la durée en choisissant un mode « bulb ».) . Cette technique consiste à dessiner à l’aide de source lumineuse  sur une photographie. Dans un environnement sombre et avec une lampe torche 
par exemple, on peut dessiner dans l’espace et ainsi faire apparaître des dessins sur les photos, sans retouche. Le premier à utiliser cette technique est  Man Ray en 1937, avec les œuvres A Man With Moving Light et Space-Writing.


Plusieurs collectifs se démarquent dans cette technique, comme Lichtfaktor qui regroupe VJ $ehvermögen 
(photographe professionnel) et JIAR (graphiste en agence de communication et graffeur). Originaire de Cologne, ils 
essaient de repousser les techniques du light painting en combinant leurs savoir faire en technique photographique et en « illustration ».




Light Art Performance Photography, (LAPP) est composé de Jan Wöllert et de Jörg Miedza. Ils travaillent sans aucune 
retouche d’image et présente leur travail tel quel. LAPP se concentre sur le côté artistique de la pratique du light painting.




Rézine est un graffeur lyonnais, qui fait partie des pionniers dans la pratique du light painting. Rézine développe sa propre pratique en faisant des photographies en studio (pièce dans le noir) et non plus en extérieur en adaptant son écriture à l’environnement.




mardi 1 novembre 2011

Le Surréalisme

Le surréalisme est un mouvement artistique qu'André Breton définit dans le premier Manifeste du Surréalisme comme un « automatisme psychique pur, par lequel on se propose d'exprimer, soit verbalement, soit par écrit, soit de toute autre manière, le fonctionnement réel de la pensée. Dictée de la pensée, en l'absence de tout contrôle exercé par la raison, en dehors de toute préoccupation esthétique ou morale [...]
André Breton

Max Ernst « au rendez-vous des amis » 1922

Salvador Dali « persistance de la mémoire » 1931

L'avant-garde Russe

L'avant-garde russe émerge à partir de 1890 jusqu'à 1930. Le terme regroupe une multitude de mouvements artistiques de cette époque, distincts mais souvent associés comme le symbolisme, le néoprimitivisme, le rayonnisme, le suprématisme, le constructivisme et le futurisme.  Beaucoup de ces artistes d'avant-garde étaient nés ou avaient grandi dans ce qui est aujourd'hui la Biélorussie ou l'Ukraine (comme Kasimir Malevitch, Mikhail Larionov, Vladimir Tatline,Vassily Kandinsky,Vladimir Bourliouk, ...).
L'avant-garde russe atteignit son apogée entre la Révolution Russe de 1917 et 1932 quand les idées d'avant-garde se retrouvèrent en désaccord avec l'émergence du courant réaliste socialiste  promu par l'État. 
Avant garde : Le mot est emprunté au vocabulaire militaire et désigne le combat du dynamisme contre la résistance de données statiques.
Kasimir Malevitch Woodcutter 1912

Vladimir Tatline Composition III 1923

Mikhail Larionov The Cockerel

Exposition African Vaudou

Cette exposition met en lumière un magnifique panel d'objets de culte; fruit d'un long travail de recherche de la part de Jacques Kerchache.
En effet, au fil de ses voyages dans le golfe du Bénin, ils'est constitué une collection colossale de statuettes dédiées au vaudouisme. Sa volonté était de faire perdurer la mémoire de ce qu'il qualifie d'art premier. Le travail scénographique d'Enzo Mari met brillamment en lumière la valeur esthétique de ces oeuvres et l'originalité des artistes qui les ont réalisées. Avec près d'une centaine de statues, l'exposition Vaudou est la première grande exposition consacrée exclusivement à ces sculptures traditionnelles d'Afrique occidentale. Il faut savoir que dans le culte vaudou, ces statues mystérieuses, faites d'une accumulation d'éléments en tout genre, sont les intermédiaires entre le monde visible des vivants et le monde invisible des esprits.

Le chien Andalou


Il s'agit d'un court métrage muet surréaliste réalisé en noir et blanc par Luis Buñuel en 1929, sur un scénario de Luis Buñuel et de Salvador Dalí.
Le film a été inspiré des rêves de Salvador Dalí et de Luis Buñuel; ce qui explique son côté déroutant.
On y retrouve des éléments récurrents dans l'œuvre du peintre : âne mort, piano, érotisme, fourmis, la dentelière de Vermeer, etc.
Le visionnement de ce film a longtemps été interdit dans de nombreux pays à cause de la toute première scène considérée comme horrifainte. En effet, dès les premières minutes du film, une femme se fait trancher l'œil avec une lame de rasoir par Buñuel lui-même. Ce passage est crucial puisqu'il annonce au spectateur l'univers dans lequel on va le plonger.
Dès le début ce film nous apparaît comme étrange on a du mal à trouver le fil conducteur; ce qui m'a beaucoup dérangé, puis on se rend compte qu'il s'agit de plein de petites scènes qui viennent se coller les unes aux autres.http://www.zappinternet.com/video/danPvuMpaX/Un-chien-Andalou-1928

Un Violon d'Ingres

Le Violon d'Ingres est une photographie de  Man Ray, (né Emmanuel Rudzitsky ), un peintre américain, photographe et réalisateur de films. Il fut un des acteur du dadaïsme puis du surréalisme. Ce célèbre portrait à été réalisé en 1924, quelques années après que l'auteur se soit installé à Paris. Il en existe plusieurs représentations. Man Ray utilise une technique fréquemment utilisé dans le surréalisme ; l'artefact, une photographie argentique en noir et blanc sur laquelle on dépose des traces d'encre. La femme représentée est  vue de dos ce qui suscite l'étonnement et l'intrigue. 
En effet, le cadrage est serré, le plan est frontal mais c'est une vue de dos. Cette photographie en noire et blanc met en scène une femme dont les cheveux son enveloppés dans un foulard. Son visage de profil nous laisse à peine entrevoir son maquillage . Aucune expression ne transparaît ; elle ne sourit pas, elle est neutre. Elle semble à l'aise, elle pause de façon très professionnelle, comme si elle n'en était pas à sa première fois. Elle est assise et il est impossible de distinguer ses bras et ses jambes, ce qui rend le sujet abstrait. Le faible éclairage uniforme, venant de la droite dessine les courbes de son corps, allant de sa nuque jusqu’au bas de ses reins. Le premier plan est éclairé, à l'inverse du second qui reste dans l'ombre. Les bordures de ses épaules forment des lignes continues avec celles de son dos. Le blanc du dos contraste avec les deux ouïes très noires et le caractère sombre du fond de la scène, les ouïes marquent un creux , une obscurité alors que le dos est tout blanc. Elle est nue, et n'a pour seules parures qu'un draps recouvrant ses jambes et une boucle d'oreilles. Il n'y a aucun décor, aucun objet qui pourrait donner des indices, il est difficile de savoir si elle est assise au sol ou sur un lit, seul un draps à carreaux sous elle, est visible. Cette femme semble avoir moins de trente ans, mais il est difficile de déterminer son age étant donné qu'elle est de dos et qu'on ne voit qu'une infime partie de son visage.
Néanmoins, on peut discerner en bas de son dos, au niveau de ses reins ; ce qu'on appelle les ouïes d'un violoncelle. Cela ressemble à un tatouage mais en y prêtant un peu plus attention on peut voir qu'elles ont été rajouté après que la photo est été prise.  A travers le blanc et le noir, on aperçoit la texture du papier. Les motifs noirs, ainsi que la forme de son corps font immédiatement penser à un instrument de musique, plus précisément à un violon. On peut alors se demander quel est le rôle de cette femme? Qu'elle est sa profession? Au premier abord, on peut supposer qu'il s'agit d'une musicienne, elle fait sûrement partie d'un orchestre. Elle appartient au monde de la musique, c'est pourquoi elle à voulu que cet artiste face un portrait d'elle, en se mettant en scène comme si son corps et son instrument ne faisait qu'un. De plus, elle pose quasiment nue ce qui laisse à penser qu'elle qu'elle connaît le photographe.

Cependant, lorsque l'on connaît les conditions de cette photographie, on en fait une toute autre interprétation.  Le photographe était un admirateur du peintre Jean Auguste Dominique Ingres ; lui même passionné de violon. Ce cliché rend hommage à cette passion devenue l'archétype du hobby.  On remarque d'ailleurs des similitudes avec un tableau de Ingres : Le Bain Turc, notamment sa coiffe. Ici, Man Ray met en scène  Kiki De Montparnasse ( née Alice Ernestine Prin , surnommée Reine de Montparnasse) , modèle, muse et amante d’artistes célèbres,  chanteuse, danseuse, gérante de cabaret, peintre et actrice de cinéma, elle fut un personnage célèbre durant l’entre-deux guerres (1921-1939). 
       Il laisse penser que les femmes, et en particulier le modèle de sa photographie, étaient pour Man Ray, son propre passe-temps de substitution .
Grâce aux deux ouïes dessinées à la mine de plomb et à l’encre de Chine, le corps est ici métamorphosé en violon. Il tente de  révéler l’érotisme cette jeune femme, d'à peine vingts ans, et sa propre passion : elle est son violon d’Ingres. Son corps et l'instrument ne font qu'un. Le corps devient le lieu même de la résonance et donc de l'émergence du son ; ce n'est plus le corps qui ressemble au violoncelle, mais l'inverse.  Pour comprendre, il faut remonter à la renaissance  italienne où, avec la création des instruments de cette famille des cordes, on cherchait à produire un instrument qui rendrait un son au plus proche de la voix humaine. L'instrument tenu par son musicien communique ses vibrations au corps et créé ainsi « le son du corps ». Créer une œuvre dont la signification paraît directement perceptible, tout en amenant le spectateur à s'interroger sur de multiples interprétations, est un principe fréquemment repris chez es surréalistes. 
Ce portrait met en avant la beauté d'un être mi-femme, mi-instrument, dont les formes et les courbes du corps triomphe de leur esthétisme. Le corps et la musique ne font qu'un,exaltant les sens et laissant à l'imaginaire une libre interprétation. C'est selon  moi une très belle métaphore de la beauté, de la féminité. Cette femme apparaît comme délicate, mystérieuse et sensuelle, tout comme peut l'être la mélodie d'un violon. Man Ray à façonné le corps de Kiki de Montparnasse tel un musicien pour en dégager toute sa beauté. Rendant hommage à Jean Auguste Dominique Ingres, l'auteur fait le portrait de sa maîtresse en lui rajoutant les ouïes d'un violon sur les reins, témoignant de son appartenance au surréalisme.



samedi 8 octobre 2011

"Ascension" de Anish Kapoor




"In my work, what is and what seams to be often become blurred. In Ascension, for example, what interests me is the idea of immaterialitybecomming an object, which is exactly what happens in ascension: the smoke becomes a column. Also, present in this nwork is the idea of moses following a column of smoke, a column of light, in the desert..."http://www.youtube.com/watch?v=sIuMfyreOkc&feature=related

mardi 4 octobre 2011

Dan Flavin : artiste plasticien américain (1933-1996)



Artiste autodidacte, il fut une figure majeure de l'art minimal (art de la réduction, de l'austérité stylistique, de la forme épurée, du geste artistique neutre, du refus de l'élégance pour aller à l'essentiel).

Après avoir pratiqué le dessin, le collage et la peinture, Dan Flavin en rébellion avec le conformisme du tableau, il découvre son moyen d'expression; la lumière. Les œuvres de Dan Flavin, parfois comparées aux toiles de Rothko, ont été exposées dans des lieux incontournables de l'art contemporain comme le musée Guggenheim de New York (1971et 1992 , la seconde installation ayant été réalisée à l'occasion de la réouverture du musée après rénovation).
Blue


Dès 1961, on voit apparaître ses premières créations; des volumes auxquels il ajoute des tubes fluorescents. Ces jeux de lumière donnent toute son ampleur à un espace, ses oeuvre sont crées spécialement pour un lieu et donnent une ambiance particulière. Les tubes en sont généralement la seule source de lumière. Les œuvres sont réellement impalpables, on ne pourrait même pas poser son regard sur elles; c'est pour l'artiste une façon de supprimer un mode de relation émotionnel souvent rattaché aux objets dont on apprécie par exemple la texture en les touchant.

Untitled


Untitled

Untitled


Parallèlement à la volonté de proposer une œuvre attachée à un lieu spécifique, D. Flavin a créé également des séries dont la plus fameuse est celle des monuments de lumière en « Hommage à Tatlin », dès 1964.






Son travail s'étend à des lieux plus insolites qu'une salle d'exposition, comme la Gare centrale de New York en 1977,  ou l'église Santa Maria Annunciata à Milan où l'aménagement a été achevé en 1997 après la mort de l'artiste, sur la base de ses dessins.

En Mai 1996, Don Guilio Greco, curé de la paroisse de Santa Maria Annunciata demande à Dan Flavin de l'aider à rendre son église plus conviviale. Il n'a jamais accepté d'intervenir dans des monuments religieux consacrés car il a gardé un très mauvais souvenir de l'Eglise catholique. Mais contre toute attente, il accepte.
Grâce aux dons de la collectionneuse Laura Mattioli Rossi et de deux grandes fondations que sont la Dia Foundation de New York et la Fondation Prada de Milan, le projet voit le jour.
Après avoir envoyé son assistant Steve Morse, photographier et faire des relevés, l'artiste boucle le projet deux jours avant de mourir. L'église sera inaugurée le premier anniversaire de sa mort.

Flavin a redessiné l'espace avec ses tubes de couleurs. La voûte de la nef centrale s'illumine d'un bleu intense qui va se dégradant dans les nefs latérales. Une chaude lumière rouge inonde le transept tandis que l'abside et l'autel rayonnent d'or telle une mosaïque byzantine. C'est le soir que les lumières prennent toute leur intensité quand les ultraviolets traquent et exaltent tous les blancs présents dans l'église, aussi bien celui des murs que celui des vêtements des fidèles ou des visiteurs.

Cette oeuvre est particulièrement intéressante, car l'artiste en opposition avec la religion à su faire de ce lieu une oeuvre à part entière, ce sont finalement ses lumières qui vont apporter le "supplément d'âme" à ce lieu sans grand intérêt architectural et sans charme. De plus, une église est un lieu pieux, de culte, or, le jeu de lumières et de couleurs flashies la désacralisent, et à la fois rappelle la couleur des vitraux et créent une sortent de lumière céleste.







Eglise Santa Maria Annuciata

Gare centrale de New York

"The ballad of sexual dependency" Nan Goldin

Après une enfance traumatisée par le suicide de sa soeur, Nan Golding,  se penche vers la photographie comme témoignage de vie. Cette militante américaine choisit de rendre compte d'une vie sans tabou. Elle veut garder en mémoire des instants de vie, qu'il s'agisse de drogue, de sexe ou même des ravages du sida, (façon pour elle de garder une trace de ce qu'elle a perdu). 

Le slide show présenté au Lieu Unique retrace sa vie new yorkaise depuis 1978, abordant la drogue, la sexualité, l'amour, les violences et les clichés.  Il est fortement inspiré de sa culture cinématographique, mais aussi musicale. En effet, au travers de son oeuvre on peut voir un certain rythme entre l’enchaînement des 800 photographies et le fond sonore choisit. Ses fréquentations dans les clubs avant-gardistes et son intérêt pour les différents mouvements tels que  no wave,  punk, hippie et féminisme, nourrissent ses oeuvres, que l'on peut mettre en relation avec le travail de Lewis Hine et Diane Arbus. Ces clichés à la fois documentaires et autobiographiques, forment une boucle infinie d'une vie parfois chaotique; la femme au commencement donne la vie, puis s’enchaînent l'enfance, l'adolescence,et la vie adulte.

 J'ai trouvé la démarche de l'artiste intéressante, la photographie me paraît un bon moyen pour garder la trace d'une vie passée. Cependant, ce n'est pas le genre d’œuvre que j'irai voir de mon plein gré étant donnée la longueur de la projection.