samedi 8 octobre 2011

"Ascension" de Anish Kapoor




"In my work, what is and what seams to be often become blurred. In Ascension, for example, what interests me is the idea of immaterialitybecomming an object, which is exactly what happens in ascension: the smoke becomes a column. Also, present in this nwork is the idea of moses following a column of smoke, a column of light, in the desert..."http://www.youtube.com/watch?v=sIuMfyreOkc&feature=related

mardi 4 octobre 2011

Dan Flavin : artiste plasticien américain (1933-1996)



Artiste autodidacte, il fut une figure majeure de l'art minimal (art de la réduction, de l'austérité stylistique, de la forme épurée, du geste artistique neutre, du refus de l'élégance pour aller à l'essentiel).

Après avoir pratiqué le dessin, le collage et la peinture, Dan Flavin en rébellion avec le conformisme du tableau, il découvre son moyen d'expression; la lumière. Les œuvres de Dan Flavin, parfois comparées aux toiles de Rothko, ont été exposées dans des lieux incontournables de l'art contemporain comme le musée Guggenheim de New York (1971et 1992 , la seconde installation ayant été réalisée à l'occasion de la réouverture du musée après rénovation).
Blue


Dès 1961, on voit apparaître ses premières créations; des volumes auxquels il ajoute des tubes fluorescents. Ces jeux de lumière donnent toute son ampleur à un espace, ses oeuvre sont crées spécialement pour un lieu et donnent une ambiance particulière. Les tubes en sont généralement la seule source de lumière. Les œuvres sont réellement impalpables, on ne pourrait même pas poser son regard sur elles; c'est pour l'artiste une façon de supprimer un mode de relation émotionnel souvent rattaché aux objets dont on apprécie par exemple la texture en les touchant.

Untitled


Untitled

Untitled


Parallèlement à la volonté de proposer une œuvre attachée à un lieu spécifique, D. Flavin a créé également des séries dont la plus fameuse est celle des monuments de lumière en « Hommage à Tatlin », dès 1964.






Son travail s'étend à des lieux plus insolites qu'une salle d'exposition, comme la Gare centrale de New York en 1977,  ou l'église Santa Maria Annunciata à Milan où l'aménagement a été achevé en 1997 après la mort de l'artiste, sur la base de ses dessins.

En Mai 1996, Don Guilio Greco, curé de la paroisse de Santa Maria Annunciata demande à Dan Flavin de l'aider à rendre son église plus conviviale. Il n'a jamais accepté d'intervenir dans des monuments religieux consacrés car il a gardé un très mauvais souvenir de l'Eglise catholique. Mais contre toute attente, il accepte.
Grâce aux dons de la collectionneuse Laura Mattioli Rossi et de deux grandes fondations que sont la Dia Foundation de New York et la Fondation Prada de Milan, le projet voit le jour.
Après avoir envoyé son assistant Steve Morse, photographier et faire des relevés, l'artiste boucle le projet deux jours avant de mourir. L'église sera inaugurée le premier anniversaire de sa mort.

Flavin a redessiné l'espace avec ses tubes de couleurs. La voûte de la nef centrale s'illumine d'un bleu intense qui va se dégradant dans les nefs latérales. Une chaude lumière rouge inonde le transept tandis que l'abside et l'autel rayonnent d'or telle une mosaïque byzantine. C'est le soir que les lumières prennent toute leur intensité quand les ultraviolets traquent et exaltent tous les blancs présents dans l'église, aussi bien celui des murs que celui des vêtements des fidèles ou des visiteurs.

Cette oeuvre est particulièrement intéressante, car l'artiste en opposition avec la religion à su faire de ce lieu une oeuvre à part entière, ce sont finalement ses lumières qui vont apporter le "supplément d'âme" à ce lieu sans grand intérêt architectural et sans charme. De plus, une église est un lieu pieux, de culte, or, le jeu de lumières et de couleurs flashies la désacralisent, et à la fois rappelle la couleur des vitraux et créent une sortent de lumière céleste.







Eglise Santa Maria Annuciata

Gare centrale de New York

"The ballad of sexual dependency" Nan Goldin

Après une enfance traumatisée par le suicide de sa soeur, Nan Golding,  se penche vers la photographie comme témoignage de vie. Cette militante américaine choisit de rendre compte d'une vie sans tabou. Elle veut garder en mémoire des instants de vie, qu'il s'agisse de drogue, de sexe ou même des ravages du sida, (façon pour elle de garder une trace de ce qu'elle a perdu). 

Le slide show présenté au Lieu Unique retrace sa vie new yorkaise depuis 1978, abordant la drogue, la sexualité, l'amour, les violences et les clichés.  Il est fortement inspiré de sa culture cinématographique, mais aussi musicale. En effet, au travers de son oeuvre on peut voir un certain rythme entre l’enchaînement des 800 photographies et le fond sonore choisit. Ses fréquentations dans les clubs avant-gardistes et son intérêt pour les différents mouvements tels que  no wave,  punk, hippie et féminisme, nourrissent ses oeuvres, que l'on peut mettre en relation avec le travail de Lewis Hine et Diane Arbus. Ces clichés à la fois documentaires et autobiographiques, forment une boucle infinie d'une vie parfois chaotique; la femme au commencement donne la vie, puis s’enchaînent l'enfance, l'adolescence,et la vie adulte.

 J'ai trouvé la démarche de l'artiste intéressante, la photographie me paraît un bon moyen pour garder la trace d'une vie passée. Cependant, ce n'est pas le genre d’œuvre que j'irai voir de mon plein gré étant donnée la longueur de la projection.