vendredi 28 décembre 2012
"L'homme qui rit" de Jean Pierre Améris
L'homme qui rit raconte l'histoire d'Ursus (Depardieu), un forain, qui recueille dans sa roulotte deux orphelins perdus dans la tempête : Gwynplaine (Grondin), un jeune garçon marqué au visage par une cicatrice formant un sourire, et Déa (Theret), une fillette aveugle. Quelques années plus tard, ils sillonnent ensemble les routes et donnent un spectacle dont Gwynplaine, devenu adulte, est la vedette. Ils y racontent et mettent en scène leur histoire Ce succès ouvre au jeune homme les portes de la renommée et de la richesse. Mais hélas il finit par s'éloigner de sa famille d'adoption. Ce roman d'Hugo, écrit en 1869, a déjà donné lieu à plusieurs adaptations, aussi bien au cinéma, qu'au théâtre. Ici, la scénographie est différente. Le metteur et l'équipe de scénographes ont voulu un décor décalé, et ne pas se figer dans le réalisme du XVIIIème siècle. L'histoire parle de la lutte sordide et injuste des classes de cette époque. Tout au long du film on peut admirer les jeux de lumière; beaucoup de scènes se passent la nuit,le ciel et sombre et inquiétant; les torches et autres éclairages recréer un décor à la fois gothique et poétique. Le spectateur est directement plongé dans la "noirceur" de l'histoire, les personnages et paysages n'en sont que plus inquiétants. Le passage permanent de l'ombre à la lumière créer une atmosphère intrigante et effrayante comme pour souligner la condition des personnages et plus particulièrement Gwynplaine au visage scarifié.Le miroir occupe, lui aussi, une place importante, beaucoup de jeux d’apparence de perception, de reflet et de renvoi de la lumière. La scénographie, les décors et les costumes nous transportent à une époque que l'on soupçonne mais qui n'est pas clairement identifiable (volonté du scénariste). Il est à noté que 90% des décors ont été réalisé et tourné en studio. Si il y avait un bémol ce serait les effets spéciaux concernant le ciel et les paysages extérieurs, ils sont, selon moi, beaucoup trop perceptibles et exagérés, l'effet fantastique perd de sa crédibilité.
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